Cours I

*Ah !!! Vite vite vite !!!!!* La jeune Éva courrait à toute allure dans les couloirs pour aller en cours.
*Mais ce n’est pas possible ! J’y suis déjà aller comment aurai-je bien pu me perdre ?* Elle n’avait plus le temps, elle devait se dépêcher, pour son premier cours, et puis, elle ne voulait pas faire perdre des points à sa maison.

- ‘Tentioooon je passe !! … Pardon… Svp… merci… désolé… ah ! Laissez passer…

L’élève de Gryffondor continuait sa course folle et finit heureusement par trouver la salle.

*Huh ?! Je suis pas en retard ?…* Il n’y avait pas à s’affoler, puisque la jeune Éva n’était apparemment pas en retard, au contraire, elle était une des première arrivée ce qui la soulageait.

*J’aurai fait un peu d’exercice au moins…* Pensa-elle, en essayant de ne pas se rappeler de la manière dont elle s’était fait remarquée dans les couloirs, à courir comme une folle, avec son sac qui devait être très chargé.
*Allez c’est bon faut plus y penser…*

- Reprend ton souffle, tranquille… voilà.

La jeune Éva traversait la salle de classe tout en prononçant ses paroles et en respirant profondément et bruyamment, bien sûr elle n’était pas encore remplie d’élèves. Elle alla s’installer rapidement, le plus au fond possible, l’air un peu gênée et sortit les affaires dont elle avait besoin, pour le moment, sa plume, l’encre et un parchemin. Elle regarda le professeur, qui en fait, n’en avait pas l’air d’un, étant plutôt jeune, attendait patiemment, en silence, qu’il commence son cours après avoir fait une brève présentation. Elle resta donc attentive tout le long du cours, prit des notes… jusqu’à ce qu’il pose sa question. A ce moment là, la jeune femme, recroquevillée, tourna la tête de côté, afin d’éviter de croiser le regard du professeur, elle se gratta la tête, serra les dents…

*Hum… Naaan… ça n’a pas pu m’arriver ! Je dois certainement l’avoir sur moi*

La jeune femme avait recopié 5 lignes sur l’Arithmancie, enfin, ce qu’elle pensait que c’était. Mais elle n’avait aucun souvenir de l’avoir mis dans son sac. Il valait mieux vérifier tout de même. Ce qu’elle était tête en l’air ces derniers temps. Discrètement, elle glissa une main dans son sac, à la recherche d’une feuille égarée… Puis, elle laissa échapper un souffle de soulagement, en sortant le parchemin où étaient écrites les 5 lignes demandées.
La jeune femme ne savait pas vraiment ce qu’était l’Arithmancie, c’est pour cela qu’elle venait en cours, car elle était intéressée, mais de peur de dire quelque chose de faux, elle préféra se taire, pour une fois, et posa la feuille sur le bureau, attendant la suite du cours. Elle jeta un coup d’œil à son parchemin et lu, dans sa tête, les lignes écrites.

Mais personne dans la classe ne semblait avoir de réponse alors Éva proposa la sienne après avoir demandé la parole, d’une voix un peu basse mais tout de même assez audible. Elle résuma en quelque mot :

- L’Arithmancie lie les chiffres et les lettres, c’est la transformation de l’un à l’autre.

La jeune femme ne savait pas à quoi cela pouvait servir mais elle imaginait que cela avait un rapport avec l’avenir.

- On peut donc en faire une analyse et prédire certaines choses, enfin, ça concerne le futur.

Dans cette dernière réponse, la jeune Gryffondor n’était sûre de rien, d‘ailleurs ça s‘entendait bien, mais au moins elle aurait essayé.

La question d'Owen souleva un épais nuage de silence. Puis une élève proposa timidement une définition:

L’Arithmancie lie les chiffres et les lettres, c’est la transformation de l’un à l’autre... On peut donc en faire une analyse et prédire certaines choses, enfin, ça concerne le futur.

C'est pas mal, Eva, pas mal du tout ! En tout cas c'est un bon début.[size=12]

Jusqu'au Xème siècle, le verbe « conter » (du latin computare. calculer, énumérer) avait aussi bien le sens de « compter » que celui de « raconter ». Ainsi conter, narrer, réciter, chanter était un peu la même chose que calculer, énumérer, évaluer, estimer. En effet, pour les deux il fallait un rythme et de la logique.

D'un coté nous comptions pour faire l'inventaire des éléments visibles et invisible qui nous entouraient et qui changeaient sans cesse en restant pourtant toujours les mêmes (les jours par exemples).

D'un autre coté nous racontions des histoires, des contes, des légendes, des fables à la fois mythiques, poétiques, historiques.

L'art divinatoire en général s'inspire du même principe, du même double sens de conter, qui prend une orthographe différente au XI ème siècle où « conter » signifie raconter et « compter » calculer.

Dés que cet orthographe fut changée, le visible et l'invisible, comme le spirituel et le matériel, furent séparés. Le chiffre appartint désormais à l'univers du secret, des mystères, du divin.

Owen Murdocking marche lentement entre les rangs en faisant son cours.

Tout va bien jusque là ? pas de question ?

*C'est pas mal, pas mal du tout ?*

La réponse donnée par Éva n’était donc pas stupide ni trop « évidente ». Elle était assez contente d’elle, mais ce n’était pas le moment de s’évader, elle restait toujours très attentive et concentrée. Le professeur parlait, expliquait, racontait… c’était intéressant, de savoir toutes ces choses sur les nombres et les lettres. Elle ne pensait pas que le verbe conter ne pouvait signifier autre chose que raconter.
La jeune Gryffondor prenait des notes tant qu’elle comprenait. Une phrase la troubla, elle semblait un peu confuse, elle la nota donc entièrement sur son parchemin pour essayer de mieux la comprendre.

Citation :

D'un coté nous comptions pour faire l'inventaire des éléments visibles et invisible qui nous entouraient et qui changeaient sans cesse en restant pourtant toujours les mêmes.

Quelques minutes suffirent à l’éclairer. Pourtant tout ne restait pas bien clair, c’était donc le moment de poser des questions. Le professeur s’avançait lentement entre les rangées vérifiant ainsi que ces propos étaient compris.

*Le lien entre les chiffres et les lettres vient donc de là, des verbes compter et raconter…*

La jeune femme pensa, lu ses notes puis prit la parole :

- Conter, narrer était un peu la même chose que calculer, énumérer… car il faut un rythme et de la logique ? Je ne comprends pas vraiment en quoi on peut dire que raconter et calculer sont les mêmes choses.

Personne ne semblait vouloir répondre au début à la question du professeur Murdocking. Genny n'appréciait pas personnellement le style d'enseignement de celui-ci, mais elle aimait bien l'arithmencie pour l'avoir étudier en surface avant. Mais revenons à la question. Elle faillit ouvrir la bouche, mais elle fut soulagée d'entendre une autre fille y répondre. Elle trouvait la réponse plutôt incomplête, mais n'en fit pas de commentaires. Elle trouvait ensuite les explications plutôt incomplete tout autant que la réponse. Elle était très difficile comme élève et elle le savait. Cepdant elle comprenait la raison. Cela était le premier cours et portait seulement sur la défénition et les premières lignes étaient toujours foules. Elle se pencha sur son parchemin et trampa sa plume dans l'encrier. Elle écrivit les informations du professeur puis de l'élève et rajouta les siennes. Elle releva la tête, attendant la suite d'informations du professeur avec impatience