Panique chez les Poufsouffles

Catherine s'était couchée assez tôt, comme à son habitude. Enfin, tôt, pas tellement, juste assez pour qu'il ne restât plus grand-monde dans la salle commune, surtout des nouveaux de sixième et septième années.

Elle n'avait pas un sommeil léger, mais elle se réveillait toujours la première lorsque quelque chose d'anormal se produisait. Ainsi, elle était déjà debout quand la plus grande secousse lui fit perdre l'équilibre. Un regard derrière pour s'assurer qu'aucune des filles de son dortoir n'était blessée, elle dévala les escaliers pour se retrouver dans la salle commune, où elle fut bien vite rejointe par les autres Poufsouffle.

La panique. Tout le monde parlait fort, apeuré, essayant de trouver du réconfort en se demandant ce qui avait pu provoquer une telle secousse. À en juger par la foule, pas un Poufsouffle n'était resté dans son dortoir. Catherine n'avait jamais vu la salle commune aussi pleine, pas même lors du premier soir de l'année. Elle ne l'avait jamais vue aussi pleine, ni si bruyante. Et malgré l'heure, personne, pas même les première année, n'avait l'air fatigué.

Catherine, pour sa part, cherchait son frère des yeux. Soit il n'était pas encore descendu, soit elle n'arrivait pas à le trouver dans l'agitation...

Dans l'énervement, elle n'avait même pas senti la main de Paul se poser sur son épaule même s'il était bien plus grand qu'elle. Ce ne fut que lorsqu'elle entendit une voix - une voix de jeune homme, qu'elle se retourna vivement.

- Catherine!

Masquant sa déception (qui n'était pas vraiment de la déception, de toute façon, plus une absence de réjouissement), elle le salua d'un signe de tête tout en continuant de chercher Thomas des yeux.

- Que... qu'est-ce qui se passe?! Je... je dormais et... et le sol s'est mis à trembler! Est-ce que tu vas bien? Tu... tu n'es pas blessée?

- Non, non, je vais bien, merci! Et toi?

Elle prit le temps de l'observer quelques instants. La voix de Paul l'avait inquiétée : elle tremblotait, et il ne bégayait pas autant. Il était blanc comme un drap. Catherine ne l'avait pourtant jamais vu autrement qu'avec les joues pourpre. Elle en oublia son frère un instant.

C'est à ce moment qu'Eternella arriva auprès d'eux et Catherine la regarda deux fois avant de bien voir son expression. Contrairement à tout le monde, Eternella semblait en colère plutôt qu'en panique. Étrange. Mais ce n'était pas le moment de s'attarder aux états-d'âmes de sa consoeur et ça, même Catherine en était consciente.

- Un de vous deux sait exactement ce qui s’est passé ?

Non, bien sûr que non, car personne ne le savait. Catherine ne répondit, encore, que par un signe de tête. Elle s'était remise à la recherche de son grand frère. Puis, elle eut une idée.

- Paul, dit-elle précipitamment. Je vais sortir d'ici et voir ce qui s'est passé, ou aller trouver un professeur. Tu veux bien me rendre un service? Si tu vois mon frère - 17 ans, pas très grand, cheveux noirs et l'air bougon - pourrais-tu lui dire que je vais bien?

Elle n'avait même pas fini sa phrase qu'elle se demanda aussitôt s'il avait été judicieux de demander cela à Paul; il serait peut-être trop timide pour interpeller Thomas si jamais il le voyait...

Elle rajouta donc :

- ... À moins que tu veuilles m'accompagner?

- Je vais bien... répondit-il à Catherine d'une voix blanche.

Non, Paul n'était pas blessé. Il avait seulement eu la peur de sa vie et était encore nerveux. Un tremblement de terre... Jamais il n'en avait vu, mais il avait entendu de nombreuses horreurs à leur sujet. Et c'était encore pire à Poudlard, où n'importe quoi aurait pu en créer un. Alors, séisme naturel ou sortilège maléfique particulièrement puissant, il y avait de quoi effrayer le pauvre petit garçon timide et vulnérable qu'il était.

Eternella, sa compagne de classe qu'il trouvait si gentille vint se joindre à eux. Paul ne remarqua même pas son air énervé et il n'entendit qu'à moitié ce qu'elle leur demanda. Lui aussi se contenta de répondre par un signe de tête. Il n'avait aucune idée de ce qui se passait autour de lui, autant ce qui avait provoqué les secousses que ce qui était arrivé aux autres. Tout ce qu'il savait, c'était que rien ne prouvait que ça ne pourrait pas recommencer. Au moins, la présence des deux jeunes filles le rassurait.

Catherine l'interpella. Paul fut un peu surpris; il était rare qu'on veuille lui demander quelque chose en particulier. Et ce que lui demandait son amie lui rappela soudainement de son habituelle timidité. Aborder ainsi, un garçon à qui il n'avait jamais parlé? Un septième année en plus? Paul ignorait même que Catherine avait un frère! Il ne pouvait tout de même pas faire la tournée des septième année afin de trouver un certain Toke à l'air bougon!

- Euh...

Déjà, ses joues reprenaient des couleurs. Mais Catherine remarqua probablement son trouble, puisqu'elle lui proposa de l'accompagner tandis qu'elle partait à la recherche d'un professeur. Paul réfléchit l'espace d'un instant. Il avait le choix entre paniquer, seul parmi tous ces Poufsouffle et rechercher un parfait inconnu ou chercher des informations avec Catherine. De plus, l'éventualité de trouver un professeur le ravissait. Enfin quelqu'un qui pourrait leur donner des explications logiques et la sécurité d'un adulte doué en magie faisait pencher la balance.

- Je... J-je viens a-a-avec toi!

Il se doutait que de cette façon, il ne lui rendait pas service. Un court moment, McGregor regretta sa décision. Catherine s'était toujours montrée serviable avec lui. Il aurait pu lui rendre la pareille... mais il ne tenait pas à rester dans la masse grouillante d'adolescents effrayés.

Même si cela signifiait qu'elle devait trouver quelqu'un d'autre à qui confier la mission de trouver Thomas, en y réfléchissant, Catherine était plutôt contente d'avoir proposé à Paul de l'accompagner. Elle n'avait jamais été du genre aventureuse, même si sa curiosité l'avait parfois entraînée dans de drôles de situations. Advenant l'hypothèse que le tremblement provenait du château-même ou, pire, d'un mage noir, il aurait été suicidaire d'aller se promener dans les couloirs toute seule.

Elle offrit donc son premier véritable sourire de la journée à Paul.

Catherine se tourna alors vers Eternella, qui était toujours près d'eux.

- Est-ce que tu voudrais bien trouver mon frère? demanda-t-elle d'un ton suppliant.

[HRP : Pour ne pas éterniser le topic, je ne vais pas attendre la réponse. Si Eternella refuse, alors je ferai comme si Catherine avait trouvé un Pouffy quelconque pour trouver Thomas.
Eternella, tu peux te proposer pour venir avec nous si ton perso le veut bien, mais je veux juste dire que dès que Catherine sort de ce topic, je fais rentrer Thomas...]

Satisfaite, Catherine se précépita vers l'entrée de la salle commune et en sortit avec un mélange d'excitation, d'appréhension et de regret.

[HJ : mon perso n’est pas du genre à s’incruster si on ne l’invite pas. Et puis, vu la tenue…. Elle a déjà froid alors elle ne va pas non plus aller dans les couloirs comme ça.]

Eternella regarda Catherine qui disait qu’elle ne savait rien ou du moins faisait signe qu’elle ne savait rien. Dommage, elle aurait bien aimé en savoir un peu plus. Ca ressemblait pas mal à un tremblement de terre mais bon, les sorciers devaient savoir se protéger. Et il était fort quand même, des choses auraient du être cassées et des élèves blessées. Elle ne rajoutât rien et écoutât restant silencieuse. Elle n’insistât pas sur le fait de savoir où étaient les autres ou non. Ils n’avaient sûrement pas entendu la question. Dommage, elle aimerait bien savoir comment il allait. Celle ci soupira… Quel truc étrange et génial pour la mettre de mauvaise humeur. C’est d’ailleurs du à sa mauvaise humeur qu’elle n’ajoutat rien et restait comme un piquet à côté.

Elle les regarda l’un et l’autre alors que Catherine disait à Paul qu’elle sortait chercher un professeur et lui demandait de trouver son frère. Elle écoutât la description, elle ne l’avait jamais vu… M’enfin, elle n’était la que depuis un an et elle connaissait peu Catherine. Elle savait même pas que celle-ci avait un frère. Mais alors, juste avant de partir, elle lui proposa de venir. Elle avait eu une bonne idée. Elle serait bien partante pour l’aider mais non, elle ne lui proposait pas alors elle n’allait pas s’incruster. Oui, elle ne s’assumait pas encore. Paul accepta, génial, il la laissait seule ! Mouai enfin, de toute façon elle n’y allait pas pour autant. Non, suffisait de voir sa tenue. Pied nu, jambe découverte et malade c’était loin d’être génial pour y aller. En regardant ses pieds, elle remarqua alors son chat qui arrivait. Elle se baissa et le caressa. Elle se redressa et toussa alors faisant sursauter son chat qui trembler de panique s’agrippant à elle puisqu’elle avait mis sa main devant la bouche et elle ne le tenait plus. Elle se mouchât rapidement puis rattrapa son chat qui commençait légèrement à la griffer.

- Désolé dit elle en français sur un ton toujours grognant

Elle le serra contre elle et le caressa comme pour le calmer. Il était resté sûrement en haut avec les filles folles du dortoir. A tous les coups, il s’était planqué sur le lit jusqu'à avoir l’occasion de pouvoir descendre la rejoindre. Elle le regardait jusqu'à ce que Caterine lui adresse la parole. Comme Paul venait, il ne pouvait plus assumer sa tache, c’est alors sur elle que ça tomba. Elle devait aller voir son frère pour lui dire de ne pas s’inquiéter. Elle regarda Catherine et faisant un sourire un peu rater elle accepta. C’est alors qu’ils partirent aussitôt tout les deux. Toujours son chat dans les bras elle partit à la recherche de ce 17 ans, pas très grand, cheveux noirs et l'air bougon. Elle se faufila entre les personne tenant son chat apeuré par les inconnus et toujours par la secousse faisant attention de ne pas se faire marcher sur les pied-nus.